Les premiers Sulpiciens morts martyrs au Canada

 
 

Le Vieux-Séminaire sulpicien de Montréal

Arrivée des Sulpiciens au Canada:

Les Sulpiciens forment une société de prêtres diocésains fondée à Paris en 1641 par le père Jean-Jacques Olier de Verneuil afin de mettre en oeuvre les décisions du concile de Trente (1545-1563) sur la formation du clergé diocésain. La première fondation fut le Séminaire de Saint-Sulpice, à Paris, d’où vient le nom officiel de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice.

Arrivés au Canada en 1657, les Sulpiciens « jetèrent à Montréal, les fondements du séminaire Saint-Sulpice, destiné à la formation scientifique et religieuse du clergé » (c.f. Histoire de l’Église du Canada, page 74). Les premiers prêtres sulpiciens du Canada furent les abbés de Queylus, Souart, Galinier et d’Allet. « Dès leur arrivée, ils se dévouèrent aux intérêts de la religion et de la colonie avec un zèle qui ne s’est jamais démenti; partageant la bonne et la mauvaise fortune des Canadiens-français, ils conservèrent par leur sage direction et leur vigilance assidue, la foi et les moeurs, au sein de cette chrétienne population » (c.f. Histoire de l’Église du Canada, page 74-75).

Martyre des deux premiers Sulpiciens:

Martyre du père Le Maître

 

L’Île de Montréal était le lieu le plus exposé à la fureur des Iroquois. En 1661, deux prêtres de Saint-Sulpice devinrent la proie de la fureur iroquoise. Monsieur Le Maître fut saisi par eux, « à la ferme Saint-Gabriel, pendant qu’il disait son bréviaire, eut la tête coupée, le 29 août 1661 » (c.f. Histoire de l’Église du Canada, page 77). Ses bourreaux emportèrent la tête comme un trophée dans leur village. « La tradition rapporte qu’à leur grande terreur les traits de la victime restèrent imprimés, comme sur une cire blanche, sur le mouchoir qui enveloppait sa tête » (c.f. Histoire de l’Église du Canada, pages 77 à 79). Deux mois plus tard, soit le 25 octobre, Monsieur l’abbé Vignal fut surpris et massacré à l’île Saint-Pierre. « Les Iroquois en firent un horrible festin sous les yeux de ses compagnons épouvantés » (c.f. Histoire de l’Église du Canada, page 79). 

 

 

 

Sources:

Histoire de l’Église du Canada, par une religieuse de la Congrégation Notre-Dame, pages 74 à 77.