Soulevés par la main de Dieu

 
 

Si l’on en croit les Anciens, le Bois Robert, situé entre la route 48 et la rivière, et occupé en grande partie par notre Club de Golf, aurait été la scène de bien des mésaventures au temps jadis. Dans les notes laissées par M. Odilon Guilbault (décédé ici le 13 décembre 1905), nous retrouvons l’anecdote suivante qui ne manque pas de mystère et qui nous reporte au temps où M. J.-J. Roy était curé de L’Assomption, soit vers 1820.

« … Je tiens à relater le fait suivant qui arriva de son temps, et qui me fut raconté souvent dans ma famille. Une nuit d’automne, si je me rappelle bien, on vint demander M. le curé pour un malade du Haut-de-L’Assomption; c’était, assure-t-on, un pauvre pécheur qui touchait à ses derniers moments. Le bon pasteur ne se fit pas prier, il partit avec le saint viatique (La sainte communion). Quand on fut arrivé au Bois Robert, le cheval, conduit par un de mes oncles, refusa d’avancer, comme s’il eut rencontré un obstacle insurmontable. Il n’y avait pas de temps à perdre; le curé était le plus intéressé à le comprendre. Il s’informe si le cheval est vigoureux, et finit par dire à son conducteur : « Mets ton pied sur le mien, et commande ton cheval. » Et aussitôt la voiture est soulevée comme si elle avait eu à passer sur une grosse pièce. Le curé put se rendre à temps pour réconcilier son malade, mais ne voulut pas revenir de nuit. Y avait-il, dans cet incident, une intervention diabolique qui a été déjouée par le contact du ministre de Dieu, portant la Sainte Hostie, avec celui qui avait l’honneur de le conduire? On l’a toujours cru ainsi. »

 
 

 

Sources: 

-Roy, Christian, L’Histoire de L’Assomption. L’Assomption, Édité par la Commission des Fêtes du
250e, 1967. P. 524. Document 29. Probablement tiré des carnets de l’abbé Guilbault.

– Le diable s’en mêle (Anecdote) (L’Assomption). Par Odilon Guilbault, prêtre