Notre-Dame-du-Rosaire détourne le feu
« Le 13 juin 1914, un incendie se déclare à la gare d’Hammond, un village d’Ontario, au Canada. À cause de la violence du vent, les flammes se propagent avec une grande rapidité ; déjà l’école catholique, l’église et le presbytère, situés à peu de distance, ainsi que la rue principale habitée par des Canadiens français, étaient fortement menacés. L’eau manquait complètement. Alors, Monsieur l’abbé Roy, curé de la paroisse, fit mettre tous les enfants de la première communion en prière dans l’église, et sortit, lui, en procession à la tête de la population du village, avec une statue de Notre-Dame du Très Saint-Rosaire qu’il alla déposer face à l’élément destructeur. Immédiatement le feu changea de direction pour aller s’attaquer, tout à côté de l’église paroissiale et de l’école, au temple protestant, au presbytère du révérend ministre, à la loge orangiste ainsi qu’à plusieurs demeures appartenant à des protestants ou à des orangistes. Seul, un Canadien français vit sa maison, voisine de la gare, devenir la proie des flammes.
« Maintenant que l’effroi est passé et que l’on peut mesurer l’étendue du désastre qui a failli réduire en cendres le village de Hammond, l’on se demande comment il a pu se faire que le vent, changeant subitement de direction, ait épargné les édifices et les résidences de la population catholique ? Les protestants sincères admettent eux-mêmes qu’il y a dans ce fait quelque chose d’étrange… pour le moins. »
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