Sainte Kateri Tekakwitha
Naissance et jeunesse:
Kateri Tekakwitha est née en avril 1656, dans la maison longue de son père dans le village mohawk d’Ossernenon (près d’Albany aux États-Unis). « Le père de Tekakwitha était un Iroquois païen, sa mère une Algonquine chrétienne. Elle avait été instruite et baptisée dans la ville des Trois-Rivières. On admirait déjà sa vertu, lorsque, dans une incursion des Iroquois, elle tomba entre les mains d’un guerrier qui l’emmena captive. Elle sut gagner le cœur de son maître. Au lieu d’en faire la victime de sa cruauté ou de son libertinage, il la prit pour femme » (c.f. LECOMPTE, Édouard, Catherine Tekakwitha, page 21).
On sait que le nom Iroquois leur fut donné par les Français, parce que ces autochtones terminaient tous leurs discours par le mot Hiro (j’ai dit), en ajoutant le mot Koué, cri de joie ou de tristesse, selon qu’il était prononcé long ou court. Eux-mêmes s’appelaient Hodenosaunee qui veut dire peuple de la maison longue (cf. GARNEAU, Histoire du Canada, 5e éd., Paris, 1913, t. I, p. 119).
Ayant eu le bonheur de mettre au monde deux enfants, un garçon et une fille, la maman avait pour principal désir de les faire baptiser. L’occasion ne se présenta point » (c.f. LECOMPTE, Édouard, Catherine Tekakwitha, page 22). L’an 1660, un terrible fléau éclatait au pays des Iroquois. La petite vérole fera mourir le père, la mère et le petit frère de Kateri Tekakwitha. Elle-même fut atteinte par la maladie, mais n’en mourut pas. Elle n’avait que quatre ans. « Son visage, dit le Père Chauchetière, qui était bien fait auparavant, en fut tout gâté; il s’en fallut peu qu’elle ne perdit la vue » (c.f. LECOMPTE, Édouard, Catherine Tekakwitha, page 23). À partir de ce moment-là, sa vue devint sensible à la lumière du soleil. Elle prit donc l’habitude de porter sur la tête une couverture bleue lorsqu’elle devait sortir à l’extérieur. Le nom de Tekakwitha lui fut donné vers ce temps-là. Au dire de certains historiens, ce nom signifierait dans sa langue « Celle qui s’avance, qui meut quelque chose devant elle », ce qui exprime bien la démarche hésitante de l’enfant, aux yeux si douloureusement affectés par la maladie.
Un oncle de Tekakwitha la recueillit sous son toit. La vie de la jeune autochtone se passera presque exclusivement à l’intérieur de la cabane, aussi appelé maison longue. Après l’épidémie, le village s’était transporté en bloc un mille plus haut, à côté du ruisseau Auries. C’est ce qui deviendra plus tard Auriesville. Le village portait officiellemenet le nom de Gandaouagué.
L’oncle de Tekakwitha, avec sa femme, une de ses sœurs et la petite orpheline, alla donc s’établir dans une des cabanes principales du nouveau village, à l’abri de la haute palissade qui le protégeait. « Et alors commença pour Tekakwith une vie paisible, retirée, où parurent d’abord ses inclinations naturelles » (c.f. LECOMPTE, Édouard, Catherine Tekakwitha, page 27). Tekakwitha, toute jeune encore, montrait un esprit délié et un goût très vif pour le travail. Pour elle, la grande affaire est de se débarrasser au plus tôt de la besogne indispensable de chaque jour. Cela fait, filles et femmes se livrent aux divertissements, aux visites, aux rencontrent bruyantes, aux jeux, à la danse. Kateri, forcément confinée dans sa cabane, échappa tout naturellement à cette vie turbulente. L’amour de la vie silencieuse et de la vie intérieure put dès lors germer et grandir dans ce cœur que Dieu se destinait à Lui seul.
« Il existait, en ce temps-là, une curieuse coutume au pays des Iroquois. Les familles nouaient entre elles des liens d’amitié en s’offrant mutuellement un petit garçon ou une petite fille, qui souvent était encore au berceau. Ils appelaient mariage cette simple rencontre.
À l’âge de huit ans, Tekakwitha avait été ainsi présentée à un garçonnet, guère plus âgé qu’elle. Mais elle repoussait toutes ces propositions. Les tantes, elles, désireuses d’accroître le bien-être de la famille, y virent le gage d’un établissement futur. Elles n’attendaient que l’âge nubile de leur nièce pour accomplir leur dessein. Ses tantes avaient résolu de lui tendre un piège et de l’y faire tomber à son insu. Leurs yeux s’étaient portés sur un jeune homme du village. Elles obtiennent son consentement et celui de ses parents. Elles l’invitent bientôt à venir dans leur cabane accomplir avec leur nièce le rite du mariage. Il se présente un beau soir, pénètre dans la cabane et simplement va s’asseoir auprès de la jeune fille. Après un bout de conversation, l’une des tantes demande à sa nièce de vouloir bien honorer leur charmant visiteur et de lui offrir un peu de sagamité. « Tekakwitha, qui a d’abord rougi en voyant ce jeune homme s’asseoir auprès d’elle, comprend, à la demande qui lui est faite, le piège qu’on lui tend. Sans balancer une minute, elle se lève et s’enfuit hors de la cabane. Sa résolution est absolue : elle n’y rentrera que lorsque le jeune homme sera sorti » (c.f. LECOMPTE, Édouard, Catherine Tekakwitha, page 39)
« C’était une terrible rebuffade pour les tantes, aggravée d’un cuisant affront pour leur hôte. Elles se dirent que la violence seule forcerait l’orpheline à l’obéissance. Ce fut alors une guerre de railleries, de menaces, de mauvais traitements. On l’accablait des plus rudes, des plus vils travaux. Ce n’était plus l’enfant de la famille, mais une esclave. On alla jusqu’à lui faire reproche du sang qui coulait en partie dans ses veines : le sang d’une Algonquine! Et non point le sang très pur, sans mélange de la race iroquoise… (c.f. LECOMPTE, Édouard, Catherine Tekakwitha, page 40) »
Arrivée des Jésuites:
En septembre 1667, les députés mohawks partirent de Québec à Gandaouagué accompagnés de trois prêtres jésuites : Jacques Frémin, Jacques Bruyas et Jean Pierron. Ils furent délégués par les Français pour discuter des conditions de paix avec les dirigeants mohawks. Cela eut lieu à l’intérieur dans palissades nouvellement construites à Tionnontogen. L’absence des mohawks étaient évidentes car incapables de rencontrer les jésuites, au village nouvellement construit, vu leurs beuveries et festivités qui eurent lieu auparavant. Seuls Kateri et son oncle étaient restés au village de la tortue. L’oncle qui ne se souciait guère des jésuites, confia à Kateri, 11 ans, la responsabilité de s’occuper des trois prêtres. Les pères ont été impressionnés par la prédisposition attentionnée et douce de Kateri, pour préparer leurs nattes, leur servir de la nourriture, de l’eau, et répondre à leurs besoins pendant trois jours consécutifs. La jeune hôtesse n’ayant pas cessé de leur pourvoir des soins exceptionnels, leurs cœurs furent remplis d’admiration et d’enchantement.
Certains jésuites, qui documentèrent plus tard la vie de Kateri, considérèrent cette situation inhabituelle tel un arrangement mystique de Dieu, et le témoignage des trois prêtres envers cette innocente fille Mohawk, comme le reflet de la bonté du Christ. De son côté, Kateri fut également impressionnée par la sérénité des jésuites et leur engagement à la prière; ce qui, peut-être déclencha une petite lueur – à la suite de cette mystérieuse rencontre – illuminée par le Seigneur, pour lui envoyer un message et la rapprocher de Lui.
Tout au long de sa vie, Kateri eut toujours cette aptitude à transformer les sentiments des gens qui l’entouraient. Lorsque les autres jeunes se donnaient à des commérages, Tekakwitha détournait la conversation en des chants joyeux. Kateri Tekakwitha était si habile et si dévouée dans la fabrication artisanale que les ceintures (gus-ha-ah) qu’elle fabriquait étaient les plus demandées. D’autant plus qu’elle mettait de la beauté dans son travail, mélangeant des poils d’orignaux teints aux fibres de tilleul, se qui créait des sangles à motifs colorés.
La jeune fille garda son grand secret, de ne pas dévoiler son profond désir de devenir chrétienne, jusqu’à l’âge de dix-huit ans. Le 5 avril 1676, le dimanche de Pâques, elle fut baptisée par le père Jacques de Lamberville, et reçut le nom de Catherine, en l’honneur de Sainte Catherine de Sienne. On rapporte, que ce jour-là, la jeune baptisée mohawk rayonnait de joie, et semblait entièrement différente à la suite du sacrement du baptême.
Beaucoup pensent que les prières ferventes de la mère de Kateri aidèrent à préparer cette âme de prédilection à demander le saint baptême. Cette aura de sainteté attisa cependant le feu de l’hostilité envers elle parmi son propre peuple, de sorte que, ce ressentiment évident envers Kateri deviendra une source de préoccupation pour ceux qui se souciaient d’elle.
Refuge à Kahnawake:
La nouvelle que Kateri Tekakwitha était maltraitée parmi son peuple a atteint le village chrétien de Kahnawake au Canada, et il a été décidé que plusieurs hommes seraient envoyés pour ramener la jeune fille au Village de la Prière. Le mari de la demi-sœur de Tekakwitha et un Huron ont proposé de faire le voyage afin de ramener dans la communauté missionnaire de Kahnawake; cependant, trouver un moyen de l’éloigner de son oncle, farouchement protecteur, serait une tâche difficile. Pendant que l’oncle était absent, sans trop tarder, tous les trois quittèrent le village et entamèrent un long exode de 10 jours parcourant environ 250 kilomètres vers La Prairie (au Canada). Mais, une fois au courant de cette escapade, l’oncle se mit en colère, prit son fusil pour aller à la poursuite de sa nièce et des ravisseurs. Une fois l’oncle arrivé à proximité d’eux, on s’attendait au pire. Mais l’oncle en colère changea soudainement d’avis et permit à Kateri de poursuivre son chemin. On pense que cette transformation de la fureur en réconciliation à l’égard de sa nièce n’était qu’un autre exemple de l’effet mystique de Kateri qu’elle produisait sur son entourage. La sainte mohawk ayant encore un voyage périlleux devant elle, le bilan d’un parcours aussi ardu fragiliserait sa santé et l’affaiblirait.
Après un long voyage épineux et la crainte d’une embuscade à chaque tournant du chemin, la vue du village de la Mission Saint-François-Xavier fut une véritable délivrance. Dans son périple, Kateri fit preuve d’un grand courage en laissant tout derrière elle, et, loin de la protection de son oncle, elle s’appuya sur sa foi en Dieu. Une fois à Kahnawake, Kateri retrouva l’image maternelle, dans une vieille amie nommée Anastasia et considérée comme une tante. Cette dernière n’était étrangère aux enseignements des Jésuites et Kateri, ne la quittant plus, resta à ses côtés comme une abeille à une fleur. À part Anastasia, Kateri côtoya d’autres chrétiennes de la mission avec lesquelles elle noua une amitié et partagea sa passion pour le Christ. La confrérie devint importante et elle finit par s’adapter entièrement à la vie Kahnawake.
Kateri, libre enfin de pouvoir pratiquer sa foi chrétienne ouvertement et simplement avec d’autres autochtones chrétiens, était enthousiaste à l’idée d’apprendre autant qu’elle le pouvait sur la foi chrétienne. Les prêtres jésuites qui l’aidèrent dans son cheminement spirituel furent impressionnés par ses progrès fort rapides. Le Canada devient ainsi un lieu fertile où Tekakwitha pouvait se rapprocher de Dieu.
Vivre dans la forêt, ne sachant ni lire ni écrire ne serait pour elle qu’un vrai défi. À Montréal, à part les grandes églises, elle admirait les religieuses qui s’affairaient dans les hôpitaux. Une idée s’empara de Kateri et de ses compagnons pour former leur propre communauté. Ainsi, ils proposèrent leur projet au père Jacques Frémin SJ, directeur de la mission du village mais ce fut peine perdue. Personnellement, Kateri n’a pas pu avancer à grand pas dans la formation spirituelle, vu que la fragilité de sa santé lui faisait obstacle. Elle vivait son quotidien sans se plaindre ni d’elle-même ni des autres et ne considérait guère les autres responsables de ses déceptions ou de ses doutes.
Le jour de Noël 1677, Kateri Tekakwitha fit sa première communion. Le père Pierre Cholenec, père spirituel de Kateri, veilla à son instruction dans la foi catholique et à son cheminement spirituel jusqu’au jour où il acquiesça à lui accorder, sans plus tarder, le sacrement de l’eucharistie, vu la dévotion exceptionnelle de la jeune Mohawk à Jésus. Heureusement, le Père Cholenec estima aussi l’importance que la vie catholique de Kateri se déroule sans ambages. Le temps étant précieux, la santé étant défavorable, il fallait à tout prix se hâter et Kateri Tekakwitha rayonnait de bonheur à l’idée de recevoir enfin le Corps du Christ, et surtout en ce jour de Noël ! Que demander de plus que ce beau cadeau ! Elle se sentait comblée et son désir réalisé.
Maladie et décès de Kateri:
Avec une petite santé comme la sienne, Kateri savait au plus profond de son cœur, qu’il lui restait si peu de temps pour se montrer pleinement fille de Dieu et de donner le meilleur d’elle-même au Seigneur. C’est grâce à ses prières constantes et au saint Sacrement, que Sainte Kateri Tekakwitha resta forte, passant à travers toute tentation, avec une profonde confiance que sa vie spirituelle était vouée au Christ.
Voyant la santé de Kateri se détériorer, tous ceux qui l’entouraient ne voulaient pas s’éloigner d’elle de peur que sa mort ne survienne pendant leur travail dans les champs. Les veillées autour d’elle de la part des Mohawks se multipliaient, et les prêtres jésuites, attentifs, se tenaient continuellement à son chevet. Une nuée de tristesse s’emparait de la Mission Saint-François-Xavier, car les derniers jours de Kateri s’avéraient imminents. Ainsi, le Mercredi saint 17 avril 1680, Kateri rendit son dernier souffle. À cet instant, son visage s’illumina et devint rayonnant. Présent à cet événement spirituel extraordinaire, le père Claude Chauchetière vécut une conversion intérieure lui qui subissait une dépression, et des doutes quant à sa vocation de prêtre. Mais, avec la mort de Kateri, sa vie prit un tournant décisif.
Après le passage de Kateri Tekakwitha dans l’au-delà, de nombreuses personnes vinrent prier sur sa tombe, signalèrent de nombreuses guérisons et faveurs miraculeuses attribuées à cette sainte Mohawk. Son tombeau se trouve présentement à l’église Saint-François-Xavier au 1, chemin River, Kahnawake, Québec.
Apparitions de Kateri:
Le lundi de Pâques, six jours après la mort de Kateri, comme le Père Chauchetière commençait son oraison ordinaire à quatre heures du matin, dans sa chambre non chauffée, elle lui apparut resplendissante comme le soleil levant. Une voix qui n’était pas la sienne se fit entendre : « Adhuc veni in dies » (ce qui veut dire: « Chaque jour j’apparais »). Kateri se tint devant lui, le port majestueux, le visage rayonnant de lumière et les yeux levés vers le ciel comme si elle était en extase. Cette vision dura deux bonnes heures. Le Père put la considérer à loisir et se rendit compte à sa grande joie, que c’était la manière qu’elle prenait pour lui prouver que les services qu’il lui avait rendus n’étaient pas oubliés. Kateri lui dit en latin ‘Regarde et fais suivant le modèle’, alors il s’est mis à la peindre telle qu’il la voyait. Dans cette scène, c’est le jésuite en recueillement et en prières qui est représenté, contemplant Kateri dans son élévation lors de l’apparition.
L’apparition ne lui parla pas, mais le Père aperçut très clairement des symboles prophétiques de chaque côté de Kateri. À sa gauche, par exemple, il voyait une église renversée et à sa droite, un indigène attaché à un poteau, qu’on brûlait tout vif. Le premier présage se réalisa trois ans plus tard, le 20 août 1868, à minuit.
Une épouvantable tempête accompagnée de tonnerre et d’éclairs s’abbatit alors sur le village, saisissant l’église de soixante pieds de long par un angle avec tant de violence qu’elle se renversa sur l’angle opposé et fut complètement démolie. Les meubles sacrés en sortirent intacts à l’exception de cinq croix qui furent brisées. La statue de la sainte Vierge posée sur un socle de onze pieds ne fut que renversée.
Pour ce qui est de l’autochtone attaché au poteau au milieu des flammes que le Père Chauchetière avait aperçu dans l’apparition, il connut son nom dix ans plus tard. En août 1690, quatorze Goiogoiens s’emparèrent d’Étienne Tegananokoa, un Huron iroquoisé, et de sa femme Suzanne, une Agnière. Après beaucoup de souffrance, elle réussira à s’évader et à rentrer à Saint-François-Xavier. Mais ce jour-là, elle ne pensa jamais retrouver la liberté. Pourtant, Étienne lui avait dit: « Je suis mort, je le vois bien, Dieu en est le maître. Mais pour toi, tu auras la vie, et ainsi je te recommande de toujours persévérer dans la crainte et dans le service de Dieu. Voilà tout ce que je te demande et si tu me l’accordes, je mourrai content » (c.f. Kateri, Lys des Agniers, no 81, été 1980, pages 16 à 18). Après avoir subi d’horribles tortures, Étienne mourut brûlé vif pour s’être chrétien.
Étienne Tegananokoa ne fut pas le seul martyr de la Mission Saint-François-Xavier. »Kateri, écrit le Père Cholenec, avait prédit la mort glorieuse de quelques chrétiens de cette Mission longtemps avant qu’elle arrivât, et il est à croire que c’est elle qui du Ciel oû elle est placée, a soutenu le courage de ces généreux fidèles, lesquels ont signalé leur constance et leur foi dans les plus affreux supplices…’ En 1692, une Onnontaguée, Françoise Gonannhatenha, périt dans les plus atroces tortures dans son village natal et fut suivie l’année d’après par une de ses compatriotes, Marguêrite Garongoüas avec son fils encore à la mamelle, et enfin par un jeune Agnier, Étienne Haonhouentsiontaouet, vers 1693 (c.f. Kateri, Lys des Agniers, no 81, été 1980, page 18).
La peinture miraculeuse de Sainte Kateri:
Le 1e septembre 1681 et le 21 avril 1682, Kateri favorisa le Père Claude Chauchetière de nouvelles apparitions. Dans ces deux dernières, elle lui apparut glorieuse comme un soleil de midi et il entendit ces paroles: »Inspice et fac secundum exemplar »: (ce qui veut dire: »Regarde et fais…selon le modèle » (Exode 25, 40). Le Père Claude était quelque peu artiste et il comprit par là que le Seigneur voulait qu’il peignît des images de Kateri. Ce qu’il ne manqua pas de faire en dépit de la résistance opimiâtre rencontrée jusqu’alors à cette idée. L’heureux effet de ces portraits de la jeune iroquoise dépassa toutes les espérances du missionnaire. Elle devint rapidement populaire à travers la Nouvelle-France puisqu’elle devint miraculeuse. On mettait l’image sur la tête des malades et elles opéraient des guérisons extraordinaires, voire des miracles (c.f. Kateri, Lys des Agniers, no 81, été 1980, page 20).
Sources:
Diego PAOLETTI, Catherine Tekakwitha
Le Père Édouard Lecompte, S.J., Catherine Tekakwitha
Kateri, Lys des Agniers, no 81, été 1980, page