La statue miraculeuse de Sainte-Anne-de-Yamachiche
Élévation de la statue miraculeuse :
Tout a commencé lorsque «la belle statue sur le portique de l’église de Machiche (Yamachiche) a été élevée et posée en l’honneur de la bonne Sainte Anne samedi 14e jour de juillet 1832, après une grand’messe chantée en son honneur. Les litanies ont été chantées avant la bénédiction et répétées après la bénédiction pendant que les assistants au nombre de 140 personnes aux environs allaient tour à tour lui baiser les pieds, et à son élévation partant de terre, il a été chanté avec allégresse O Sancta Anna trois fois répété, et elle a été montée et posée à sa place avec facilité.»
En 1843, le curé de la paroisse reçut une relique de Sainte Anne réputée miraculeuse et qui provenait de Carcassone, en France.
L’épidémie du typhus en 1863 :
En 1856, une épidémie de typhus ravageait une bonne partie de la population canadienne. La paroisse de Sainte-Anne-de-Yamachiche n’en était pas non plus épargnée. L’épidémie était telle que les gens devaient vivre en confinement quasi total. Le fléau avait emporté jusqu’au dernier de leurs habitants. « En 1863, les mêmes fièvres menaçaient de recommencer leurs ravages d’une manière plus terrible que jamais. Les paroissiens ne pouvaient avoir recours à la médecine, les moyens humains étant impuissants au milieu d’un pareil désastre; ils s’adressèrent donc avec confiance à leur auguste patronne. Une foule recueillie et suppliante encombra l’église, et une grand’messe solennelle fut chantée en l’honneur de la bonne sainte Anne. O miracle! après cette messe mémorable les fièvres avaient entièrement disparu. Ceux qui avaient été frappés éprouvaient un mieux sensible; ils guérirent en peu de temps, et surtout il n’y eut pas une seule autre victime » (c.f. Histoire de la paroisse d’Yamachiche, par l’abbé Napoléon Caron, chapitre 13).
Les miracles du 26 juillet 1876 :
Le jour de sa fête, le 26 juillet 1876, au milieu d’une affluence de peuple extraordinaire, trois guérisons subites furent opérées coup sur coup, toutes trois aux pieds de la vieille statue en bois doré.
«Un malade souffrait d’une enflure très grave à une main ; il se sentit guéri pendant qu’il priait, il ôta le linge qui enveloppait sa main et le déposa devant la statue.
«Un jeune Lesage de la Rivière-du-Loup (Aujourd’hui Louiseville), s’en était venu à Yamachiche les yeux couverts d’un double bandeau. Il avait tant de mal aux yeux que le peu de lumière qui passait à travers le premier bandeau suffisait pour le faire souffrir énormément. Ses deux bandeaux restèrent aux pieds de sainte Anne. Il voyait bien et ne sentait plus de mal.
«Une demoiselle Toupin, de la paroisse de Saint- Justin, était paralytique. Au second coup de la messe, la foule qui remplissait déjà l’église la vit sortir, se traînant péniblement au moyen d’une béquille et avec l’aide d’une personne charitable.
Elle se dirigea vers la statue, et dit à haute voix avec un accent de foi irrésistible : « grande et bonne sainte Anne, il faut que vous me guérissiez ; je vous remets cette béquille et gardez la ;» se levant aussitôt elle s’écria : « Je suis guérie !» On s’émeut, on pleure de joie autour d’elle, chacun veut la voir de ses yeux. Elle marche d’un pas ferme, retourne à l’église, passe de nouveau au milieu de la foule ébahie, électrisée, et se prosterne devant l’autel de sainte Anne pour la remercier.
L’incendie de 1957 :
Le 11 juillet 1957, la seconde église de Yamachiche a été détruite dans un incendie alors que des ouvriers y effectuaient des réparations. Au milieu des flammes, la statue en bois de Sainte Anne qui juchait sur la façade de l’église tomba sur ses pieds, mais demeura en parfait état. Suite à ce miracle, les villageois décidèrent de placer la statue dans le cimetière à côté de la nouvelle église, où les pèlerins continuent de venir la vénérer.
Sources: