Sanctuaire de Notre-Dame-des-Douleurs en Saskatchewan

 
 

Certains des pionniers survivants du district racontent qu’une lumière errante apparaissait régulièrement sur une haute colline juste à l’ouest du village de Cudworth en 1908-09. Au cours de l’été 1909, une lumière est apparue à trois petits enfants alors qu’ils gardaient le bétail près de la colline. Pour le petit garçon, la lumière incarnait la vision d’une belle jeune mariée, pieds nus, habillée de blanc, avec une croix en or brillant attachée au bout d’une chaîne. Lorsque le garçon a essayé de ramasser la croix qui traînait sur le sol, la vision a disparu. Plusieurs autres personnes ont également été témoins de la lumière vive. Le petit garçon est mort l’année suivante des blessures infligées par un chat sauvage, tandis que les deux petites filles ont grandi et se sont mariées. Alors que le petit garçon était transporté au cimetière, les personnes du cortège funéraire ont observé un nuage qui les suivait. C’était une journée radieuse, sans le moindre signe d’une tempête de pluie. Il est né en 1902 et est décédé au milieu de l’été 1910.
Selon d’autres rapports, la jeune femme est apparue cinq fois au total, dont une fois avec un bébé dans le bras.
Bien qu’ils n’aient pas assisté à la vision proprement dite, plusieurs témoins ont vu des phénomènes inexpliqués, à savoir de l’herbe se déplaçant rapidement sur le site par une journée calme, une aura ou une lueur de lumière entourant la colline au moment de la vision et après qu’elle se soit terminée. L’un des témoins a contribué à l’installation du premier autel en bois et d’une croix en bois au sommet de la colline. Il est décédé depuis.
L’endroit où la jeune femme serait apparue a été délimité par des piquets, un autel de fortune a été installé et une image sainte de la Vierge Marie y a été placée. Une somme de trente-cinq dollars a été volontairement donnée par des donateurs pour ériger une sorte de marquage permanent, mais elle a ensuite été remise à une paroisse locale.
L’intérêt pour la colline a diminué jusqu’en 1937, une année de dépression sèche et infestée de sauterelles. C’est alors qu’un fermier, témoin oculaire de l’embrasement de la colline en 1909, a fait un rêve dans lequel un vieil homme lui demandait de placer une vieille croix sur le site de la vision. La croix se trouvait derrière le clocher de l’église. S’il faisait cela, il pleuvrait. Le rêve n’a pas donné au fermier beaucoup de repos jusqu’à ce qu’il exécute la demande. C’était vers six heures du soir. Quelques heures plus tard, des nuages de pluie sont apparus et il a plu de 21h30 à minuit.
Le développement suivant a eu lieu à la fin des années 1940, lorsque le révérend Cyril Lotocky était pasteur du district. Il s’est intéressé à la colline et aux pèlerins qui la fréquentaient chaque été. Pendant son mandat, une chapelle en bois a été construite sur le côté ouest de la colline. Le pasteur a également demandé à l’évêque la permission d’ériger un monument commémoratif sur le site. La permission a été accordée d’organiser une mission Tridiem cinquante jours après la Pentecôte et de construire une chapelle ainsi que des stations de la croix. Le moment de la (des) vision(s) coïncidait avec la dixième semaine après Pâques, une période qui s’étendait de juin à début juillet. À notre connaissance, il n’y a jamais eu d’enquête officielle de l’Église sur ce qui s’est passé à Cudworth.

 

Sources:

Dr. Joseph Lozinsky et Heather A. Leier, Mary as Mother, pages 9 à 12.