Le sentier miraculeux

En 1853, un prêtre français, le Père Charles Pandosy, Oblat de Marie Immaculée, et trois Amérindiens se rendaient en Colombie-Britannique. Leur mission était de produire, à partir d’un poste éloigné, une réserve de vin d’autel. À leur retour, ils ont été surpris par une terrible tempête de neige. L’air était rempli de flocons aveuglants, et les arbres des forêts sombres par lesquelles ils passaient étaient chargés de neige et jetaient une obscurité presque impénétrable sur leur chemin. Même les Indiens, qui seuls connaissaient le chemin, refusèrent de continuer et il fut décidé de mettre le camp en place jusqu’au lendemain matin.

Le lendemain, lorsque le Père Charles Pandosy se leva de son lit enneigé, la tempête faisait toujours rage. En regardant autour de lui, à sa consternation, il se trouva abandonné par ses guides. Une mort certaine semblait maintenant le regarder dans les yeux ; car la neige avait effacé toute trace de sentier, même s’il avait su où le chercher. Rempli d’anxiété, il eut recours à la prière. À cette époque, il était question de définir l’Immaculée Conception comme un dogme. Le Père Pandosy, se rappelant qu’il était un Oblat de Marie Immaculée, s’était agenouillé et avait fait un acte de foi dans ce mystère. Il conclut sa prière par ces mots: « Marie, Mère de Dieu, comme preuve de votre Immaculée Conception, délivrez-moi de mon danger actuel ! » Puis il entonna le chant de l’Ave, Maris Stella. Quand il se leva, à son grand étonnement, il vit devant ses pieds un sentier qui n’existait pas auparavant. Il était là, clairement marqué, comme si une main invisible avait soigneusement balayé la neige profonde de sa surface. Pendant les trois derniers jours du voyage, cette voie salvatrice conduisit le Père Pandosy à travers les prairies et la forêt, jusqu’à ce qu’il le conduise à la maison.

 
 

 

 

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