La Vierge du sourire

 
 

 Début d’une communauté religieuse :

    L’histoire raconte qu’un jour, deux enseignantes d’origine canadienne française, mais qui habitaient à la paroisse Sainte-Anne au Massachusetts, ont demandé l’autorisation du père Alexis Delphos, curé de la paroisse Saint Denis à East Douglas, dont Sainte-Anne était une mission, de faire des vœux religieux simples et  de porter l’habit du Tiers-Ordre de saint François. Ayant pris l’habit, elles firent des vœux pendant un an et continuèrent à enseigner. Peu de temps après, elles recrutèrent le père Joseph Brouillet, curé de Notre-Dame-des-Canadiens à Worcester, non loin de là, qui prévoyait ouvrir un orphelinat et avait besoin d’une communauté religieuse pour le gérer. La communauté adopta la spiritualité franciscaine. L’orphelinat ouvrit ses portes en 1889 avec le soutien des communautés locales canadienne et irlandaise. Il abritait vingt orphelins, ainsi que deux femmes âgées très malades.

La communauté est éprouvée :

Lorsque l’une des membres fondatrices, qui avait été supérieure, quitta, les sœurs élurent Marie-Joseph Rondeau, première novice de la communauté. Devant la mauvaise gestion de Brouillet, sur le conseil d’amis et de bienfaiteurs, le 10 septembre 1890, les sœurs demandèrent l’incorporation sous le nom de Sœurs Oblates de Saint-François d’Assise. Mais la nouvelle fondation était toujours fragile. Certaines fondatrices commencèrent même à croire que leur nouvelle communauté n’était pas voulue par Dieu.

La Vierge qui a parlé :

Statue originale

Un jour de 1891, alors que la situation de la communauté naissante semblait désespérée, Mère Marie-de-Bon-Secours, l’une des fondatrices, priait devant une statue de la Sainte Vierge, lorsque tout à coup, elle la vit lui sourire et prononcer ces paroles de confiance : « Marchez, mes petites sœurs, vous réussirez ! » Par là fut singulièrement affermie la foi du groupe.

À Baie-Saint-Paul :

Plus tard, dans la même année, le curé Ambroise Fafard sollicita l’aide d’oblates pour l’assister dans sa maison de Baie-Saint-Paul, au Québec, qu’il convertit en Hospice Sainte-Anne afin d’y accueillir des nécessiteux abandonnés. Quatre religieuses de Worcester au Massachusetts répondirent à son appel et vinrent s’installer à Baie-Saint-Paul. Elles apportèrent avec elle la Vierge du sourire. Bientôt, d’autres sœurs joignirent la communauté. Elles prononcèrent leurs vœux en prenant le nom de Petites Franciscaines de Marie.