L’image de Marie dans un tourbillon d’écume
Qui sont les voyageurs ?
Les voyageurs étaient des Canadiens français des 18e et 19e siècles qui s’adonnaient au transport de fourrures en canoë pendant l’apogée du commerce des fourrures en Amérique du Nord. Le sens emblématique du terme s’applique aux lieux et aux époques où le transport de matériaux se faisait principalement sur de longues distances. Ils portaient généralement une ceinture autour de la taille appelée ceinture en pointe de flèche, qui les aidait à renforcer leur dos puisqu’ils transportaient des poids lourds.
Marie au secours des voyageurs:
Un jour, des voyageurs canadiens arrivaient près d’une de ces bruyantes cascades de la rivière des Outaouais, avec leurs canots chargés de fourrures, lorsque tout à coup ils virent apparaître sur les deux bords de la rivière, deux bandes d’Indiens ennemis, armés de flèches et de tomahawks. Ils n’avaient qu’un moyen d’échapper à ces bandes féroces : c’était de se précipiter au bas de la cascade. S’ils devaient y périr, ils aimaient mieux encore être submergés dans les vagues que de subir de cruelles tortures. Ils ôtèrent leurs coiffures, joignirent les mains, invoquèrent pieusement sainte Anne, leur patronne et la Sainte Vierge protectrice des affligés, puis ils lancèrent leur bateau dans l’abîme et furent sauvés.
Ils ont dit en rentrant dans leur village que, au moment où ils descendaient la pente périlleuse, ils virent tous distinctement, dans le tourbillon d’écume élevé par les flots, l’image de la Vierge avec une couronne de diamants sur la tête, et vêtue d’une robe blanche, étendant la main vers eux pour diriger leur bateau ».
Sources:
Xavier Marmier, Récits de voyages.
Frère Ernest-Béatrix, mariste, Histoires canadiennes, la Vierge Marie, deuxième édition