Le sacrifice d’une vie pour sauver le Saint-Sacrement

 
 

Paul Comtois, naquit le 22 août 1895 à Saint-Thomas-de-Pierreville,  au Québec. Il exerçait son métier d’agronome, en vivant dans la ferme  familiale. En 1921, il épousa Irène-Anne-Rachel Gill à Saint-François-du- Lac. Il aura cinq enfants, Odette, Pierre, Yves, Mireille et Jean.

 
En 1961, Paul Comtois devient lieutenant-gouverneur du Québec.  L’année suivante, il est honoré du Très Vénérable ordre de Saint-Jean. Comme il était très pieux, il demandait sans cesse au cardinal de  Québec, Monseigneur Maurice Roy, s’il pouvait lui accorder de garder le Saint Sacrement dans la chapelle de sa résidence (Manoir de Bois-de-Coulonge). De prime abord, le  cardinal était très réticent à lui concéder une telle faveur, craignant que quelque chose de grave n’arrive aux Saintes Hosties. Monsieur Comtois, cependant, insista tellement que le cardinal finit par accepter cette requête, sous la condition, cependant, qu’il promette de bien veiller à ce que rien de mal n’arrive au Très Saint Sacrement
 
Quelques années plus tard, soit le 21 février 1966, un tragique incendie éclata au manoir de Bois-de-Coulonge, une demi-heure après que la famille soit rentrée d’une soirée. Le lieutenant-gouverneur s’empressa de faire sortir sa femme et ses enfants à l’extérieur, où ils ne seraient pas à la proie des flammes. Sa fille Mireille le vit pour une dernière fois à la chapelle sous la lampe du sanctuaire, d’où il lui ordonna de se jeter par la fenêtre. Après s’être assuré que tout le monde était bien en sécurité, Paul Comtois courut prendre dans ses mains le ciboire. En sortant, les escaliers en flammes s’effondrèrent. Le pauvre homme n’eut pas le temps de sortir de la maison. Les flammes le consumèrent tel un holocauste.
 
 
D’après le témoignage de sa fille Mireille, lorsque son corps calciné fut retrouvé, il portait encore dans ses bras le ciboire contenant les saintes espèces, Jésus-Christ lui-même. Le lieutenant-gouverneur s’était sacrifié en s’étendant sur elles pour les protéger.
 

Après sa mort, le Père J.M. Laplante, o.m.i., écrivit que c’était un véritable acte de réparation envers les prêtres dans l’erreur, qui ne croient pas à la présence réelle. Le fait qu’en 1966, un politicien, un homme d’État, le représentant immédiat d’une reine protestante imite le geste de Saint Tarcisius de Rome en donnant sa vie pour Jésus-Eucharistie aurait dû être rendu public.

Sources:

www.andrewcusack.com/2009/paul-comtois/